... et des éléphants, pardi ! Ces deux jours à Oudtshoorn, organisés en moins de temps qu'il ne faut pour prononcer le nom de la ville, ont comme très souvent été magnifiques ! Au programme : balade avec des éléphants, escapade souterraine dans les grottes de Cango, et bien-sûr visite d'un élevage d'autruches avec une petite démonstration de course sur autruche. Rigolade garantie !
Tout d'abord, il faut savoir qu'entre Oudtshoorn et Stellenbosch, il y a environ 450 km. Ce qui, vu les routes sud-africaines et le fait que Philippe et moi ne sommes que... deux (!), n'est pas une mince affaire ! Mais le jeu en vaut la chandelle, et vous allez vite comprendre pourquoi ! Pour commencer, parlons prononciation. L'excellent Guide du Routard nous dit de s'entraîner à répéter « Aoutchôôône », mais à écouter les Sud Africains, ça a l'air encore plus imprononçable que ça... La ville est en fait la capitale de l'élevage d'autruche, le plus gros oiseau de la création, mais qui... ne sait pas voler ! En route !Dès les premiers cols, on rencontre, comme à chaque fois, nos potes les babouins. Cette fois-ci, la famille est au complet. Sans doute le papa :
Euh, non merci, on va pas venir te serrer la main !
Puis la mère et le petit :
Et les deux qui vont bientôt se chamailler...
Ah ben, c'est parti !
Ensuite, il faut emprunter la Route « Soixante-two » sur près de 350 km, à travers le Little Karoo.
Les traversées de cols succèdent aux longues lignes droites.
Et comme à chaque fois également, les paysages sont magnifiques !
A l'entrée d'Oudtshoorn, contrôle de police. Philippe au volant, et... il se rend compte que son permis est à Stellenbosch ! Petite frayeur, mais quand il a vu le mien, le gentil policier s'est exclamé « Oh, you're French ! », nous a mis en garde que ça serait une bonne idée quand même que d'avoir son permis sur soi, et hop, nous a dit de repartir dans la joie et la bonne humeur ! Coup de chance !
Avant les autruches, direction le Buffelsdrift Game Lodge pour une promenade d'une heure avec trois éléphanteaux, histoire de compenser le fait de ne pas en avoir vu au Safari. Voici nos nouveaux amis :
L'éléphant est le plus grand animal terrestre vivant actuellement. Il mesure plus de 3 mètres et pèse près de 5 tonnes. Ici il ne s'agit que d'éléphanteaux, mais ils restent quand même assez impressionnants !
Au niveau de l'alimentation, l'éléphant est herbivore. Il mange donc une grande variété d'éléments végétaux : herbes, plantes, feuilles, fruits, racines et tubercules, écorces et même du bois.
Il s'agit également d'un animal considéré comme très intelligent. Nos trois compères comprennent par exemple près de 50 ordres en anglais ! C'est pourquoi on peut les nourrir en leur tendant le repas...
... ou bien en leur demandant d'ouvrir simplement la bouche !
En l'état actuel des connaissances, l'éléphant est, avec l'humain, le dauphin et certaines espèces de grands singes, l'une des rares espèces animales à réussir le test du miroir de Gallup : lorsqu'on marque d'une tache le front d'un éléphant en un point qu'il ne peut voir directement et qu'on lui présente un miroir, il passe sa trompe sur la tache, démontrant ainsi qu'il a reconnu son image et donc qu'il a conscience de lui-même !
Il est aussi partant pour servir de siège de fortune.
Et quand il mange, rien ne peut le déranger !
Par contre, quand môssieur fait ses besoins, ben vaut mieux ne pas être derrière...
Sur notre chemin, nous avons même croisé des hippopotames ! Malheureusement (ou heureusement pour nous en fait), ils sont restés au chaud dans l'eau.
Après cette chouette après-midi, repos mérité à l'auberge de jeunesse, où l'on nous a servi un succulent steak d'autruche au diner, ainsi que des oeufs brouillés... d'autruche au petit-déj !
Justement, la première visite du lendemain est prévue aux Cango Caves. Il s'agit de grottes situées juste au point de naissance des monts du Swartberg, dont les eaux de ruissellement se sont cristallisées au fil des millénaires pour créer dans ces grottes des formes extraordinaires.
Comme nous sommes de grands aventuriers (hum hum...), nous avons choisi l'Aventure Tour, 1,2 km de promenade. Monument national, ces grottes ont en fait été découvertes par hasard en 1780, par un berger. Les quelques outils et traces de vie qu'on y a retrouvés indiquent qu'elles servirent de refuge à une population locale il y a quelques 15 000 ans ! Les Sans, quant à eux, semblent y avoir séjourné entre 10 000 et 6 000 avant notre ère.
A l'intérieur, on observe des stalactites, concrétions calcaires qui se forment à la voûte de la grotte.
Mais également des stalagmites, concrétions pierreuses qui se forment, elles, sur le sol par la chute lente et continue d'eaux calcaires. Quelques fois, la stalagmite, en poursuivant sa lente croissance, rejoint la stalactite qui se forme au plafond de la grotte, et les deux concrétions se soudent progressivement pour former un véritable pilier stalagmitique :
Pour l'anecdote, une des pièces de la grotte a longtemps servie de salle de concert, avant que les dégradations ne deviennent trop importantes.
Ensuite, il faut marcher le plus souvent, mais également passer par des endroits, disons, plus étroits.
C'est dans le fameux « Tunnel of Love » que je me suis rendu compte de ma légère claustrophobie...
Pour le dernier passage, la « Devil's Chimney », je crois que j'ai bien fait de ne pas abuser de la bière la veille !
Au final, une visite bien sympathique et très instructive. Puis il est l'heure de se rendre à la Cango Ostrich Farm, où plus de 700 autruches sont élevés !
Parlons-en un peu, de cette curieuse bestiole. Comme je l'ai déjà indiqué, il s'agit d'un oiseau, mais qui se trouve être incapable de voler ! Mais bon, il court vite, l'animal, avec des pointes à 70 km/h ! Il parait aussi qu'il n'a pas inventé le fil à couper le beurre. Cent vingt kilos d'os et de viande pour un cerveau gros comme une noix, ça ne peut effectivement pas faire des étincelles !
Une autruche peut vivre 45 ans, mais en élevage, elle atteint les 100 kilos dès 14 mois. Sur le plan de la reproduction, près de 99% des oeufs éclosent, et il faut 42 jours d'incubation au préalable. C'est la femelle qui couve le jour, et le mâle la nuit (pas macho, le mec !). A propos, les mâles sont extrêmement sensibles à leur territoire et peuvent être particulièrement agressifs. Leurs plumes, longues, soyeuses et d'un beau noir, sont différentes de celles des femelles, d'une couleur grisâtre.
Faut dire que ça tire quand même une drôle de tête !
Comme avec les éléphants, on peut les nourrir de différentes positions. La première :
Et la deuxième :
Nous avons également compris la signification de l'expression « Marcher sur des oeufs » !
Le clou de la visite reste cependant la course d'autruche ! Mais pour cela, il faudra revenir en fin de journée. En attendant, allons visiter le Cango Wildlife Ranch ! Ce mini zoo est d'abord l'occasion de revoir des (petits) hippos d'un peu plus près que la veille.
Même s'il est en cage, voici ensuite un léopard, le dernier du « Big Five » (éléphant, rhinocéros, buffle, lion et donc léopard) que nous n'avions pas encore aperçu.
Quelques uns se trouvaient dans la réserve du Safari, mais ce mammifère chasse exclusivement la nuit, et il est donc très rare de le croiser !
Rencontre également avec un dik-dik, plus petite antilope d'Afrique du Sud.
Ainsi qu'avec quelques vautours du coin.
Les lémurs sont toujours aussi poilants...
... et les alligators toujours aussi blasés !
Pour le plaisir, petite photo d'un lion blanc en captivité :
Tout le temps en train de bailler, celui-là !
Ensuite, avant de retourner à la ferme, halte dans les environs d'Oudtshoorn ! Curieux tableau :
Comme annoncé, c'est l'heure de la course d'autruche, réservée tout de même aux moins de 75 kg (hein de quoi ? Comment ça j'ai pas le droit ? ) ! Au début, lorsque l'autruche a son masque sur la tête tout va bien...
C'est ensuite que les choses se gâtent ! Et comme l'autodérision n'a jamais fait de mal à personne, je vous souhaite bonne rigolade, comme promis :
C'est franchement trippant comme expérience, même si ça ne se termine pas toujours bien... Mon show a l'air d'avoir plus aux spectateurs au moins ! Et le mec au premier plan est mort de rire du début à la fin !
Des souvenirs pleins la tête, et avec un léger mal de fesse droite, il faut déjà prendre le chemin du retour ! Un magnifique arc-en-ciel nous accueille.
Puis des montagnes à perte de vue :
Et petit détour par Mossel Bay pour finir, qui marque le début de la Garden Route.
Il reste 350 kilomètres, 6h de route de nuit jusqu'à Stellenbosch. Comme vous vous êtes déjà bien marrés, je ne vous dirais pas que nous avons fait « quelques » kilomètres sur la réserve. Et je ne vous dirais pas non plus qu'on a failli tomber en panne sèche au milieu de nulle part vers 22h (Maman, si tu me lis...) !
Mais tout est bien qui finit bien, et ce fut encore un chouette week-end ! A bientôt !
